UN RÉSUMÉ DE LA SIDRA: Balak
PAR MICHEL BENSOUSSAN
Après avoir conquis une grande partie de la rive est du Jourdain, le peuple d'Israël se retrouve face au peuple de Moab qui les empêche d'entrer en terre de Canaan. Moab, comme Amon (d’où le nom de la capitale de la Jordanie aujourd'hui), sont deux peuples à qui Dieu interdit de déclarer la guerre. Ils sont en effet les descendants de Loth, neveu d'Abraham. Balak est roi de Moab. Il a été élevé à Midyan (où Moshé a séjourné longuement et pris femme), il sait donc que la force d'Israël réside dans la parole : dans la bénédiction divine. Il fait alors appel au plus grand prophète des nations, Bilaam, pour maudire Israël. Ce dernier, malgré trois tentatives, ne réussira pas à les maudire. Bien au contraire, Dieu met dans sa bouche les plus belles bénédictions qu'Israël a jamais reçues. Cependant Bilaam donnera un conseil à Balak : attaquer Israël par un autre de ses points faibles, la débauche sexuelle. Effectivement, les enfants d’Israël tombent dans le piège tendu par les femmes étrangères et succombent même à l'idolâtrie. Pinhas, petit-fils d'Aharon sauve Israël de l'extermination totale décidée par Dieu.
Première montée : Le peuple de Moab prend peur. Israël a conquis les terres de l’Emori. Son roi Balak envoie une délégation composée de notables auprès du prophète Bilaam, sur les rives de l'Euphrate. Il doit venir sur place maudire Israël. Dieu interdit à Bilaam de les suivre.
Deuxième montée : Bilaam renvoie la délégation. Balak réitère et lui envoie une seconde délégation avec de plus grands cadeaux. Cette fois Dieu permet à Bilaam de les suivre à condition qu'il ne prononce que les mots qu'Il lui dictera.
Troisième montée : En chemin, l'ânesse de Bilaam refuse d'avancer car elle voit un ange. Bilaam ne voit pas l'ange et frappe son ânesse à trois reprises. Dieu ouvre la bouche de l'ânesse (c'est l'un des dix miracles prévus depuis la création du monde). L'ânesse se plaint auprès de Bilaam pour les coups qu'il lui a donnés. Bilaam voit l'ange et s'excuse pour sa conduite. Une fois arrivé, Bilaam explique à Balak qu'il ne pourra déroger à la volonté de Dieu.
Quatrième montée : La première tentative de maudire Israël se déroule à Houtsot. De là, Bilaam et Balak aperçoivent le peuple d'Israël. Sept bœufs et sept boucs sont sacrifiés. Et pourtant Bilaam explique à Balak qu'il n'arrive pas à maudire Israël. Au contraire, il le décrit comme un peuple très particulier. Il ne se mélangera pas aux autres. Il sera seul contre tous. Et son avenir sera des plus enviables.
Cinquième montée : La seconde tentative se déroule à Tsofim. Le rituel est le même. Sept autels sont élevés. Et là encore, ce sont des bénédictions qui sortent de la bouche de Bilaam. Israël est un peuple béni de Dieu. Balak s'énerve encore plus envers Bilaam qui fait le contraire de ce pour quoi il a été commandité.
Sixième montée : La troisième et dernière tentative se déroule au Péor, haut-lieu de l'idolâtrie. De là, Bilaam observe tout Israël. Les sept nouveaux autels ne servent toujours à rien. Les plus beaux vers de bénédictions sont prononcés à l’égard d’Israël : « Qu’elles sont belles tes tentes Yaakov, tes demeures Israël. »
Septième montée : Avant de s'en retourner, Bilaam prophétise l'avenir de chaque peuple de la région.
Le peuple d'Israël s'adonne à la débauche et à l'idolâtrie avec les filles de Moav et de Midyan. Sur l'ordre de Dieu, Moshé prescrit de tuer tous les fautifs. Zimri, chef de la tribu de Chimon, s'exhibe avec Kozbi, midyanite (fille de Balak selon le midrash). Le scandale est à son comble. Pinhas petit-fils d'Aharon prend une lance et tue Kozbi et Zimri. Cet acte zélé stoppe le fléau qui fit périr 24 000 personnes !