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Résumé de la Sidra Nasso

Par le Dr Michel Bensoussan

Nous nous étions arrêtés, la semaine dernière, au cours du dénombrement des trois familles de Levi, à la famille Kehat. Notre Sidra poursuit donc le dénombrement avec les deux autres familles de Levi : Guershon et Merari. Ensuite, le cas de la femme adultère : "Icha Sota" est longuement décrit. Un autre cas particulier est traité, celui du Nazir. Puis la très longue et dernière partie énumère les offrandes des douze chefs de tribu à l'occasion de l'inauguration du Michkan.

Première montée : La famille de Guershon aura pour fonction de transporter toutes les tentures du Michkan lors de ses déplacements. La famille de Merari, elle, est chargée de transporter les poutres de bois servant de clôture ainsi que les pièces métalliques adjointes.

Deuxième montée : Tous les hommes, de trente à cinquante ans de la famille de Guershon sont au nombre de 2630. Ceux de Merari sont au nombre de 3200. Si on rajoute aussi la famille de Kehat comptée dans la Sidra précédente, les Levi aptes à travailler sont au nombre de 8580.

Troisième montée : Toute personne impure est exclue du camp. Un cas très particulier de droit civil, déjà traité dans le livre de Vayikra (5-21) est ici soulevé : une personne qui a nié devoir de l'argent à autrui devra non seulement rembourser la somme, mais aussi lui en rajouter le quart !

Quatrième montée : Elle est très longue car deux cas y sont traités.

  • Le premier concerne la femme dite "Sota" : un homme qui a des raisons de douter de la fidélité de sa femme se présente avec elle devant le Cohen. Ce dernier écrit un texte comprenant le nom de D'ieu sur un parchemin et le brûle. Les cendres sont mélangées à de l'eau sainte que la femme boira. Si elle est fautive, son ventre est atteint. Au contraire, si elle ne l'est pas, son ventre – sa descendance, sera bénie.
  • Le second cas traité est celui du Nazir : une personne qui se consacre volontairement, et pendant une période déterminée, à une pureté particulière. Il ne devra alors pas se couper les cheveux et il s'interdit de consommer tout ce qui provient de la vigne. (La haftarah traite d'ailleurs du cas très particulier de Samson).
  • Enfin cette montée se termine par la fameuse bénédiction des Cohanim.

Cinquième, sixième et septième montées : la Torah retourne, chronologiquement, un mois plus tôt. Le début du livre de Bamidbar se situait le premier Iyar. Nous revenons maintenant au premier Nissan, jour de l'inauguration du Michkan. Chaque chef de tribu apporte (de son propre chef !) une offrande au Michkan. Et ce, pendant les douze premiers jours du mois de Nissan. La répétition des douze textes identiques de chaque offrande est très longue.

  • Pour nous aider à suivre la lecture de ce long texte "répétitif" avec l'engouement souhaité, je propose de nous imaginer, aujourd'hui, assister à un événement national extraordinaire, anxieux de savoir comment telle ou telle partie du peuple accueillera cet événement. Imaginons les "sionistes religieux" venir exprimer leur joie. Puis, nous assistons à la même expression de joie de la part des "Hilonim" puis à la même joie des "Haredim" ! Puis, à la même joie des gens "de gauche". Puis, à la même joie des gens "de droite", etc… Et ce, sans aucun bémol, sans réticence. Au contraire. À l'unisson et avec la même ferveur ! Exactement les mêmes offrandes ! Ne serions-nous pas curieux, surpris et enthousiasmés par ce spectacle "répétitif" ? Voilà un peu ce qui a dû se  passer à l'inauguration du Michkan !!