chofetim akadem

Chofetim

pour Akadem 2016

par Michel Bensoussan

http://www.akadem.org/sommaire/paracha/5776/parachat-hachavoua-5776/choftim-contre-pouvoirs-bibliques-23-02-2016-78455_4611.php

 

(2186 mots)

 

1/ le michkan

notre Sidra comporte plus de 40 commandements. mais ce qui la caractérise, c'est la mise en place des institutions politiques, religieuses, juridiques et morales.

on a l'habitude de mémoriser tous ces différentes instances par une acrostiche de leur initiales

car cela forme le mot "Michkan". un sanctuaire.

le m de Michkan est le Melekh, le roi, le pouvoir politique

le Chin, est l'initiale du Chofet, le juge, a la tète du système juridique

le khaf, initiale de "Cohen". le prêtre, au service du temple, et des problèmes individuels

enfin la dernière , le Noun, pour "Navi", le prophète qui est responsable de l'éthique du politique, et de la morale de la société civile toute entière.

ce mot, "Michkan", n'a pas qu'un intérêt  "mnémotechnique" pour se rappeler du Melekh Chofet Cohen et Navi. il renvoie au véritable sanctuaire, le Michkan, construit dans le désert, au centre du campement , autour duquel la vie religieuse et sociale étaient organisées.

ce Michkan du désert n'est pas remplacé par ces quatre institutions , le sanctuaire sera installé en Israël, tout d'abord dans la ville de Shilo,  puis plus tard a Jérusalem, au temple. il n'est pas remplacé , mais, les principes qu'il représente, sont traduits par ces quatre institutions, lors de l'élaboration de la société civile, en terre de Canaan. si nos sages nous renvoient au terme Michkan, sanctuaire, pour designer le roi, le juge, le Cohen et le prophète, c'est peut être pour nous enseigner que le but ultime est de traduire les préceptes rituels ou religieux, le sacré, dans le monde le plus naturel , le monde profane, ou comme on dit en  hébreu le  "Hol". organiser la société autour de ces quatre instances, en respectant les lois qui s'y rapporte, ", n'est pas moins important, n'est pas moins "religieux", au contraire, que de servir le sanctuaire ou le temple.

étudions donc, si vous le voulez bien, quelques caractéristiques de ces quatre institutions. avant de commencer, remarquons qu'elles sont quatre. elles ne sont pas concentrées en un seul pouvoir centralisateur. au contraire, comme les quatre points cardinaux, elles sont presque opposées l'une de l'autre, comme si elle  s'équilibraient.

pendant  deux mille ans, le peuple juif a vécu en exil avec un seul pouvoir, celui du rabbin.. souvent, il devait composer avec  un président de communauté, soutenu ou non par une équipe. mais il est claire, que cela était induit par la situation anormale de l'exil. donc le premier point, est le soucis d'équilibre, la non concentration des pouvoirs et la séparation des pouvoir entre le religieux, le politique,  l'éthique et la justice .

2/ le juge

voyons donc' si vous le voulez bien, la première instance, la justice. le Chofet est le juge. c'est d'ailler le titre de notre Sidra "Chofetim".

 voyons le texte:

דברים פרק טז :(יח)

 שֹׁפְטִים וְשֹׁטְרִים תִּתֶּן לְךָ בְּכָל שְׁעָרֶיךָ אֲשֶׁר יְקֹוָק אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לְךָ לִשְׁבָטֶיךָ וְשָׁפְטוּ אֶת הָעָם מִשְׁפַּט צֶדֶק:

vous nommerez des juges et des policiers, des Choterim, c'est a dire des personnes qui pourront faire appliquer les décisions de justice., dans toutes les villes et ils jugerons le peuple, de manière juste.

ceci est dit a qui? a qui incombe cette  prescription :"et ils jugeront de manière juste"?

a priori' on pense que cela est une recommandation faite aux juges eux même: attention, rendez un jugement juste.

mais non, cette recommandation est faite a ceux qui nomment les juges.

c'est le second et le troisieme versetseux, qui s'adressent aux juges:

(יט) לֹא תַטֶּה מִשְׁפָּט לֹא תַכִּיר פָּנִים וְלֹא תִקַּח שֹׁחַד כִּי הַשֹּׁחַד יְעַוֵּר עֵינֵי חֲכָמִים וִיסַלֵּף דִּבְרֵי צַדִּיקִם:

(כ) צֶדֶק צֶדֶק תִּרְדֹּף לְמַעַן תִּחְיֶה וְיָרַשְׁתָּ אֶת הָאָרֶץ אֲשֶׁר יְקֹוָק אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לָךְ: ס

tu ne détourneras pas la justice, tu ne feras pas de différence entre les personnes, tu ne prendras pas de Chohat ,des pot de vin, tu devras poursuivre la justice, afin de mériter d'habiter sur la terre que dieu t'a donné.

la, il est claire que c'est aux juges eux même que la Thorah s'adresse.

mais notre  premier verset, s'adresse a ceux qui nomment les juges.

mais qui sont ils ces gens qui nomment? le texte ne le dit pas. le texte s'adresse en fait  au lecteur de la Thorah, a celui qui la reçoit, a tout un chacun.

cela voudrait dire que la responsabilité de la probité du juge, incombe a tous a chacun. en aucun cas, on ne  pourra être déchargé de la responsabilité en cas de manquement a la justice par les juges.

autrement dit:

si un juge est mauvais, il est en faute et devra donner des compte a dieu. mais les personnes qui l'on nommé' c'est adire' en fin de compte' tous le citoyens, sont aussi responsables. d'abord parce qu'il ont nommer quelqu'un qui n'est pas droit, mais aussi, parce qu'ils continuent a laisser faire!!

il est donc implicitement important de mettre en place une instance qui pourrait, s'il on arrive a des situations extrêmes de violation de la justice par un juge, destituer ce juge. il faut aussi avoir en permanence la conscience, la responsabilité, un regard sur ceux que l'on a mis en place. on ne peut reporter la responsabilité d'une injustice faite, uniquement sur le système.

notre premier verset s'adresse donc a chacun et lui dit qu'il est aussi responsable de la justice rendue!  attention de ne pas nommer des juges corrompus et même après leur nomination, il faut prendre des mesures pour savoir , et agir le cas échéant pour destituer un mauvais juge.

cela est délicat, c'est vrai parce que nous sommes assujettis aux décisions de justice et on ne  doit pas tout remettre en question. mais il y a des limites au pouvoir des juges et chacun doit se sentir responsable des déviations dans ce domaine.

3/ le roi

il en va de même avec le pouvoir politique. le roi, le Melekh, il représente en fait tout pouvoir politique. le texte est encore une fois intéressant a ce sujet:

דברים פרק יז

(יד) כִּי תָבֹא אֶל הָאָרֶץ אֲשֶׁר יְקֹוָק אֱלֹהֶיךָ נֹתֵן לָךְ וִירִשְׁתָּהּ וְיָשַׁבְתָּה בָּהּ וְאָמַרְתָּ אָשִׂימָה עָלַי מֶלֶךְ כְּכָל הַגּוֹיִם אֲשֶׁר סְבִיבֹתָי:

(טו) שׂוֹם תָּשִׂים עָלֶיךָ מֶלֶךְ אֲשֶׁר יִבְחַר יְקֹוָק אֱלֹהֶיךָ בּוֹ מִקֶּרֶב אַחֶיךָ תָּשִׂים עָלֶיךָ מֶלֶךְ לֹא תוּכַל לָתֵת עָלֶיךָ אִישׁ נָכְרִי אֲשֶׁר לֹא אָחִיךָ הוּא:

(טז) רַק לֹא יַרְבֶּה לּוֹ סוּסִים וְלֹא יָשִׁיב אֶת הָעָם מִצְרַיְמָה לְמַעַן הַרְבּוֹת סוּס וַיקֹוָק אָמַר לָכֶם לֹא תֹסִפוּן לָשׁוּב בַּדֶּרֶךְ הַזֶּה עוֹד:

(יז) וְלֹא יַרְבֶּה לּוֹ נָשִׁים וְלֹא יָסוּר לְבָבוֹ וְכֶסֶף וְזָהָב לֹא יַרְבֶּה לּוֹ מְאֹד:

lorsque  tu arriveras sur la terre que dieu t'as donné, tu voudras mettre sur toi un roi, comme les autres peuples. hé bien , tu nommera un roi, mais il ne devra pas avoir trop de chevaux, il ne devra pas te ramener en Egypte, il n'aura pas beaucoup de femmes ni trop d'argent. etc..

on le voit, la aussi, la Thorah parle directement aux citoyens.  un roi, pourquoi pas, mais attention aux conséquences. il faut savoir qui nommer . pas un assoiffé de pouvoir , de richesse et dépravé. si non, hé bien il devra rendre des comptes a dieu mais toi aussi tu seras responsable! tu l'a nommé et tu le laisse faire!

lorsque le peuple demandera au prophète Samuel de nommer un roi, Samuel sera contre. pourquoi? surtout a cause des motivations erronées du peuple.il fera endosser au peuple une partie des catastrophes liées a la mauvaise gestion du roi Saül.

il faut donc avoir, la aussi, un système de nomination adéquat et un contre pouvoir qui pourrait dévoiler des méfaits et agir en cas de très graves dépravations.

4/ le prophete

voyons a présent le cas des prophètes

un prophète est sensé parler au nom de dieu. il rappelle a l'ordre le peuple ou les dirigeants eux mêmes. il faudra écouter ses paroles et suivre ses instructions. mais la Thorah pose le problème du faux prophète: voyons le texte:

דברים פרק יג

(ב) כִּי יָקוּם בְּקִרְבְּךָ נָבִיא אוֹ חֹלֵם חֲלוֹם וְנָתַן אֵלֶיךָ אוֹת אוֹ מוֹפֵת:

(ג) וּבָא הָאוֹת וְהַמּוֹפֵת אֲשֶׁר דִּבֶּר אֵלֶיךָ לֵאמֹר נֵלְכָה אַחֲרֵי אֱלֹהִים אֲחֵרִים אֲשֶׁר לֹא יְדַעְתָּם וְנָעָבְדֵם:

(ד) לֹא תִשְׁמַע אֶל דִּבְרֵי הַנָּבִיא הַהוּא אוֹ אֶל חוֹלֵם הַחֲלוֹם הַהוּא כִּי מְנַסֶּה יְקֹוָק אֱלֹהֵיכֶם אֶתְכֶם לָדַעַת הֲיִשְׁכֶם אֹהֲבִים אֶת יְקֹוָק אֱלֹהֵיכֶם בְּכָל לְבַבְכֶם וּבְכָל נַפְשְׁכֶם:

si un prophète, un vrai, celui qui a été déjà reconnu comme un vrai prophète, quelqu'un qui t'a même donné des signes qui ce sont réalisés, il a fait des miracles, hé bien si ce prophète te dit de faire des choses contraire a la loi, qu'il t'incite a l'idolâtrie, ne l'écoute pas. en fait c'est dieu qui te met mets a l'épreuve!!

je pose une simple question: qui définit que ceci ou cela est de l'idolâtrie? quel est ce prophète qui dira suivez moi, faites ceci, car c'est de l'idolâtrie! personne ne dira une chose pareille! au contraire il dira dieu , notre unique dieu, m'a dit qu'il fallait faire ceci, ou cela. tout prophète parlera au nom de dieu et pas au nom d'idoles. ils ne sont pas idiots a ce point.

mais alors qui défini ce qu'est le bon chemin? comment savoir si un prophète dit vrai ou faux. c'est très difficile. surtout qu'il a déjà un passé de vrai prophète pourquoi maintenant' on déciderais que cette parole la, dite au nom de dieu est fausse?

et tout cela est fait par dieu qui veut nous mets a l'épreuve! mais il teste quoi au juste? sa volonté n'est elle pas d' obéir a ce que nous disent les prophètes? he bien  justement ici il nous demande d'avoir un esprit critique vis a vis de la parole de ce même prophète.

hé oui, il faut avoir un esprit critique même envers ceux qui parlent au nom de dieu.

 dieu nous teste: il ne veut pas qu'on suive aveuglement ce que dit le prophète..

 c'est, a mon avis' un des textes les plus important de toute le Thorah.

on nous raconte qu'a l'époque ' il y avait des centaines de prophètes. le tri entre les vrais et les faux ne devait pas être facile.

 aujourd'hui non plus!

en fait un bon prophète nous éclaire, nous aide a voir ,prend du recul .il nous fait poser des bonnes questions. a nous d'y répondre

combien de religions , encore aujourd'hui  parlent au nom de dieu, mènent leurs croyants aux pires exactions? être religieux est souvent définie comme étant  une observance aveugle a des paroles de dieu. hé bien voila que la Thorah elle même nous met en garde contre cet aveuglement.

respecter, observer, se soumettre a la loi, mais rester sur ses gardes.

cela me fait penser a un enseignement du Mei Hachiloah, un grand rabbi hassidik. il dit que la faute d'Adam, n'était pas tant d'avoir manger de l'arbre de la connaissance, mais surtout d'avoir fait reporter la responsabilité de son acte sur sa femme Eve, Eve est décrite par le texte comme étant l'envoyée de dieu . Adam a préféré s'en remettre a cet envoyée de dieu, cette prophétesse, en annulant son esprit critique. la est sa faute!

notre Sidra nous mets aussi en garde contre le "Messit ou Madiah":des personnes charismatiques, qui, même sans parler au nom de dieu ,sans se prendre pour des prophètes, utilisent leur capacité a séduire les foules. ils ne sont pas moins dangereux.

5/ le cohen

le quatrième pouvoir est celui du Cohen. En charge du service au temple, il peut aussi trancher en cas de litige sur l'interprétation de la Thorah. il s'occupe aussi des problèmes intimes, personnels. il représente l'idéal humain et prie le jour de kippour pour le peuple. les Levi, de la même tribu que les Cohen, travaillent aussi au temple .Ils détiennent les textes de la Thorah et l'enseignent. toutes ces prérogatives sont contrebalancées par des devoirs de pureté supplémentaires et le manque de territoire  propre . économiquement, ils sont tributaires, des autres citoyens. la Thorah n'a pas mis en place d'autres limites a leur pouvoir. dommage, peut être , car très nombreux ont étés les grands prêtres qui ont abusé de leur prérogatives  durant l'histoire juive, surtout a l'époque du second temple.

pourtant un détail, a propos des villes de refuges, me parait intéressant a souligner. ce sont des villes dirigées par les Levi qui servent de centre de réinsertion a des personnes qui auraient commis des crimes par inadvertance.

 jusqu'a quand cette personne doit rester dans une ville de refuge?

במדבר פרק לה

(כח) כִּי בְעִיר מִקְלָטוֹ יֵשֵׁב עַד מוֹת הַכֹּהֵן הַגָּדֹל וְאַחֲרֵי מוֹת הַכֹּהֵן הַגָּדֹל יָשׁוּב הָרֹצֵחַ אֶל אֶרֶץ אֲחֻזָּתוֹ:

jusqu'a la mort du grand prêtre! chaque jour qui passe, ce prisonnier attend impatiemment que le grand prêtre, meurt! pourquoi infliger cela au Cohen qui sait qu'on attend sa mort? parce que le grand prêtre doit se sentir responsable  des accidents. il n' a pas assez prié, il n'y a pas eu  assez d'éducation préventive!

dans un autre cas, celui d'un meurtre non élucidé, on ne classe pas l'affaire. au contraire, on fait venir le grand prêtre et les juges depuis Jérusalem a l'endroit ou on a découvert le corps, les sages de la région aussi doivent venir et procéder a un cérémonial. il faut qu'a tous les échelons de la société, on ressente la catastrophe et l'injustice qui n'ont pas été évités.

comme on le voit, il y a des rappelles a l'ordre des haut responsables il ne doivent pas s'enfermer dans une tour d'ivoire ils doivent rendre des comptes ils doivent se sentir responsables.

6 conclusion

pour conclure, nous avons vu que pour chacune des institutions mise en place, la Thorah a le soucis de contrebalancer les pouvoirs et de responsabiliser chaque citoyen a l'égard de la probité des personnes au pouvoir et au bon fonctionnement de ces institutions. mais il ne faut pas se leurrer. les pouvoirs octroyés, aux politiques, aux juges, au Cohen et la confiance faite au prophète, sont immenses.

citons encore notre Sidra:

דברים פרק יז

(ח) כִּי יִפָּלֵא מִמְּךָ דָבָר לַמִּשְׁפָּט בֵּין דָּם לְדָם בֵּין דִּין לְדִין וּבֵין נֶגַע לָנֶגַע דִּבְרֵי רִיבֹת בִּשְׁעָרֶיךָ וְקַמְתָּ וְעָלִיתָ אֶל הַמָּקוֹם אֲשֶׁר יִבְחַר יְקֹוָק אֱלֹהֶיךָ בּוֹ:

(ט) וּבָאתָ אֶל הַכֹּהֲנִים הַלְוִיִּם וְאֶל הַשֹּׁפֵט אֲשֶׁר יִהְיֶה בַּיָּמִים הָהֵם וְדָרַשְׁתָּ וְהִגִּידוּ לְךָ אֵת דְּבַר הַמִּשְׁפָּט:

(י) וְעָשִׂיתָ עַל פִּי הַדָּבָר אֲשֶׁר יַגִּידוּ לְךָ מִן הַמָּקוֹם הַהוּא אֲשֶׁר יִבְחַר יְקֹוָק וְשָׁמַרְתָּ לַעֲשׂוֹת כְּכֹל אֲשֶׁר יוֹרוּךָ:

(יא) עַל פִּי הַתּוֹרָה אֲשֶׁר יוֹרוּךָ וְעַל הַמִּשְׁפָּט אֲשֶׁר יֹאמְרוּ לְךָ תַּעֲשֶׂה לֹא תָסוּר מִן הַדָּבָר אֲשֶׁר יַגִּידוּ לְךָ יָמִין וּשְׂמֹאל:

si tu as un doute concernant la loi, civile ou religieuse, tu t'adresseras au Cohen ou au juges a Jérusalem et tu suivras a la lettre ce qu'ils te diront tu ne dérogeras pas, ni vers la droite ni vers la gauche.

le roi aussi a d'énormes prérogatives.

mais notre étude montre le soucis de la Thorah  de contrebalancer tous ces pouvoirs. la Thorah a un soucis, très moderne, en fait, de créer des contre pouvoirs et de responsabiliser tous les citoyens a leurs droits mais aussi a leurs devoirs.

souvent on cherche dans la Thorah des références a un système politique préconisé. lorsqu'on le fait objectivement, on ne trouve pas d'indications précises. chaque système a ses avantages et ses inconvénients. cela dépend aussi beaucoup des époques, des régions.. mais on peut s'inspirer' par exemple' des lois que nous avons étudiées. il n'y est pas du tout question de dictature, de despotisme, ou même de théocratie. bien au contraire, une grande méfiance envers toute forme de pouvoir nous mets en garde et responsabilise tout un chacun. il n'est pas question non plus de démocratie, au sens grec . mais il me semble que beaucoup des souhaits et des principes de la démocratie pourrait répondre a une partie de ces exigences.

je pense a  l'évolution de nos sociétés modernes, peut être sous l'impulsion sous jacente des enseignements bibliques . je pense a la création de contres pouvoirs, du regard de tous sur les arcans des pouvoirs. la liberté de la presse, la liberté de vote, l'indépendance de la justice, la prolifération des O.N.G. " les organisations non gouvernementales", les systèmes d'informations. il y a une conscience moderne qui rejoint beaucoup, me semble t-il le soucis de la Thorah promulguée il ya bien longtemps, en des temps ou tout cela était bien loin des pratiques et des mœurs de l'époque.

 alors oui, il faut militer si cela est nécessaire pour défendre la liberté d'expression, pour dénoncer la corruption, avoir un regard sur les agissement des pouvoirs, , alerter l'opinion en cas de malversation, soutenir les contres pouvoirs,

 oui je pense que cela aussi est une mitsvah, une commandement de la Thorah.

aucune société, aucun système n'est a l'abri de la corruption et de l'iniquité.

mais il en va de la responsabilité de chacun d'en prendre conscience et de luter contre, en permanence, sans relâche. cela aussi , constitue, a mon avis, une autre façon de servir la volonté de  dieu, comme dans le sanctuaire, a travers le Michkan!

merci

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